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"Fais attention à toi hein..."

  • Photo du rédacteur: PopTrotter
    PopTrotter
  • 10 janv. 2019
  • 4 min de lecture

Bon finalement je tiens quand même à dédier un article à ce sujet. Parce que bon, ça me semble important. C'est le genre de remarque toujours bienveillante, c'est vrai. Mais ça a toujours eu tendance à me hérisser légèrement le poil. Parce que même si c'est bienveillant, il y a toujours cette part de moi qui se sent profondément infantilisée. Alors oui ça me pique toujours un peu, la faute à ce foutu ego ahah 😅

Quand j'ai emménagé à Paris on ne m'a jamais dit "fais attention à toi hein..." Alors que *pardonnez l'expression* putain ça aurait été de circonstance ! Non? Alors je vais vous retracer mon expérience de voyageuse au féminin solo, petit topo sur la sécurité, comment je me suis sentie et compagnie.

1- L'intuition Alors on néglige souvent le pouvoir de l'intuition. Je le sais bien puisque moi mon intuition je crois que j'ai dû m'asseoir dessus bien confortablement pendant des années, trop occupée à écouter et croire ce que les autres pensaient et me disaient, plutôt que de m'écouter avant. Parce que s'il y a bien une chose que ce voyage m'aura prouvé, c'est que de l'intuition j'en ai. La preuve dans ce qui va suivre.

2- Moi et la gente masculine à l'étranger. Je le dis ici simplement et clairement, je n'ai jamais eu aucun problème avec la gente masculine en voyage. Allez, j'ai eu à faire à des relous sur la plage 2 fois, au Costa Rica.

En plus d'1 an et 8 pays vous conviendrez que c'est... Très peu. Sachant que j'ai dormi quasi exclusivement dans des dortoirs mixes. Je n'ai jamais eu aucun soucis avec les hommes. Que ce soit des locaux où des voyageurs. J'ai peut-être eu de la chance, peut-être n'ai-je pas une tête qui appelle à ça (et je pense que l'on soit attirante ou pas n'est pas forcément pertinent) ou bien peut-être que mon intuition qui a guidé mes choix à chaque fois a été bonne. Mais je n'ai jamais été emmerdée, et je n'ai jamais été confrontée à des situations complexes. Jamais de regards insistants (un peu au Sri Lanka parfois mais bon.. c'est resté occasionnel), jamais de sifflements, surtout jamais d'attouchements, rien de tout ça ! Au contraire j'ai toujours senti que j'étais en sécurité, et entourée de gens plutôt bienveillants. Et pourtant.

3 - Moi et la sécurité...de manière générale ! Je dormais dans des dortoirs qui pouvaient accueillir jusqu'à 15 personnes, et j'ai très, très rarement laissé mes affaires dans des casiers lockers. Je l'ai fait au début en Nouvelle-Zélande les 2 premières nuits après plus jamais. Et je ne me suis jamais rien fait voler. J'avais pourtant mon ordinateur, mes disques durs, ma gopro etc. Et oui ça aurait pu arriver. Mais ce n'est jamais arrivé. Et non ce n'est pas de l'inconscience. Je faisais un minimum attention. Mon sac restait quand même bien près de mon lit ou sous mon lit. Et je dormais avec mon passeport et mes cartes bleues sous l'oreiller. Un minimum. Mais quand même. J'aurais pu me faire dépouiller un million de fois ! Je me suis retrouvée seule dans des endroits complètement déserts. À bronzer, seule au monde sur des plages paradisiaques. En Nouvelle-Zélande je me suis fait ramener en ville par un Kiwi qui voulait m'éviter les 15 minutes de marche restantes. On avait échangé juste 2 mots quelques minutes avant. J'ai marché seule la nuit dans les rues de Tokyo. J'ai traversé une forêt toute seule, sur un sentier jamais fréquenté et me suis retrouvée seule en haut d'une colline pour admirer le Mont Fuji. J'ai dormi sur des canapés chez de parfaits inconnus. J'ai même dormi dans une voiture un soir.

Et récemment je suis rentrée dans un Parc National de manière illégale.

Je ne prends pas franchement trop de risques. Et ils sont toujours mesurés, je ne suis pas une casse-cou voyons (#expressiondesannées60)! 😅 Par exemple je savais très bien que si on se faisait choper dans ce parc on ne risquait clairement pas d'amendes et encore moins la prison. D'ailleurs on s'est fait prendre au bout de 3h, les gardes nous ont gentiment (et gratuitement) reconduit à l'entrée.

Et ben tout ça c'était génial ! Que de bonnes expériences et de belles personnes rencontrées !! Et je n'aurais jamais, jamais fait tout ça si je ne m'étais pas écoutée. Quand au fond de moi, ma petite voix me dit que c'est cool, elle a toujours eu raison. En revanche quand elle me dit que ça pue, croyez-le ou non je le sens dans mes tripes. Et je fais demi-tour. Et c'est déjà arrivé. Puis pour finir et surtout. J'aimerais mettre clairement un point final à "l'Amérique Latine ça craint c'est dangereux, la drogue, les cartels, les viols blablabla." Alors non, l'Amérique Latine ça craint pas PLUS qu'en France. Et je ne dis pas que c'est "safe" attention. Je dis que les risques sont les mêmes partout, et que partout dans le monde, dans tous les pays, il faut toujours avoir un minimum de bon sens et faire attention. Et que ce soit Paris où Mexico c'est pareil. C'est partout pareil alors qu'on arrête s'il-vous-plait les amis de diaboliser l'Amérique Latine !

4- Les galères Pour finir, les galères. Et bien il n'y en a pas eu. Pas qui mériteraient en tout cas d'être soulignées ici. Oui bien sûr j'ai raté quelques bus, je me suis un peu paumée dans les campagnes parfois mais.. C'est rien. Comparé à un accident, un vol de passeport, ou de carte bleue, ou une agression même. Ça va j'ai raté mon bus j'en prends un autre. Je suis paumée je demande mon chemin. Bon voilà désolée mais absolument rien de palpitant ici ! Et encore une fois, je pense que si tout s'est si bien passé c'est en grande partie grâce à mon intuition. Je crois que j'aurais toujours, toujours gravé dans ma mémoire les paroles de ma boss à Paris qui m'a rabâché quasi tous les jours avant de quitter la capitale "Cécile écoute toi!". Elle avait raison.

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