Fin et Suite de la belle Aventure. Bilan.
- Pop_Trotter
- 9 juil. 2018
- 7 min de lecture
Nombreux sont ceux qui m’ont demandé où je me trouvais, ce que je faisais, qu’en était-il de mes voyages, où j’en étais dans ma caboche tout ça tout ça, je vous dis TOUT ! :)
Je profite de cet article pour répondre à ces questions, mais aussi pour dresser un bilan de cette première étape de voyage. Je préviens, j’écris de manière assez spontanée, donc moi et la synthèse on est pas super copains.
Voilà où j’en suis.

Après 7 mois de vadrouille et des questionnements à n’en plus finir sur la destination idéale pour Juillet / Août, j’ai mis fin au débat en prenant la décision de rentrer à la Réunion auprès de ma famille.
Avec du recul, cette pause qui n’était absolument pas prévue dans mon programme tombe finalement à point nommé ! Je profite de ma famille, des paysages sublimes de mon île et tente de remettre sur pattes mon toutou malade.
Le Bilan.
Des regrets ?
A U C U N. J’irais même un peu plus loin en vous disant que ça fait partie des meilleures décisions que j’ai prises de ma vie. Tout n’a pas été parfait bien entendu. Il y a eu des loupés, venant de moi le contraire serait étonnant n'est-ce pas ^^.
Je me suis foirée en Nouvelle-Zélande à craquer mon budget dans un tour touristique complètement nul. Je me suis retrouvée au Japon en plein hiver pensant que l’automne et les températures plus douces seraient déjà arrivés, résultat je me suis caillée les miches pendant 3 semaines, mon poumpoum short au fond du sac, #EndlessSummer on repassera ! Puis l’Indonésie pour ceux qui ont lu mon précédent article…no comment.
Mais je ne regrette rien. Dans ce tour en Nouvelle-Zélande j’ai rencontré des personnes formidables. Le Japon est un des pays les plus fascinants qu’il m’ait été donné de visiter, une culture richissime aux rites et croyances innombrables ! Et l’Indonésie m’a offert de revoir des amis chers et clairement de recharger mes batteries en vitamine D et d’améliorer mon surf :p
« Je ne perds jamais, soit je gagne, soit j’apprends. » Nelson Mandela.

Santé. Je n’ai plus été malade 1 seule fois depuis mon départ de Paris. Rien. Pas même un petit nez qui coule, plus aucune crise d’asthme, plus rien. Je n’ai jamais été une « grande malade » attention, mais ceux qui ont travaillé avec moi et mes proches savent que je reviens de loin, quand même. Retrouver la santé, physiquement et psychologiquement, ça n’a pas de prix.
Est-ce que je me sens « changée » ?
C’est dur de répondre à cette question...
Tout ce que je peux vous dire, c’est que je commence à vivre à ma manière, et pas celle des autres. Et je commence aussi à assumer ce qui fait partie de moi et que je (re)découvre au fur et à mesure.
.Je ne fais plus ce que je n’ai, intensément pas envie de faire.
Exemple, je n’aime pas aller au resto. Ca a toujours été. Je sais c’est « bizarre », c’est chiant mais depuis toute petite, je m’ennuie ferme au resto et je n’ai pas le même plaisir de manger que la majorité. Alors autrement que pour faire plaisir à ma mère ou untel exceptionnel, je ne vais pas au resto. Ca me fait CHIER à 99%. Je suis consciente que 99% des gens ne comprennent pas. Et ça m’est égal :) J’arrête de m’imposer ce genre de contrainte qui ne contribue pas à mon bonheur.

.Mon rapport à la consommation a totalement changé. De manière naturelle puisque d’abord lié à mes contraintes financières de voyageuse backpack et ainsi centré sur l’essentiel : me nourrir, me loger, me déplacer. Puis tout a découlé de manière évidente. Je ne me crée plus de besoins qui n’en sont pas, en réalité. J'accueille de plus en plus dans mon mode de vie la notion de minimalisme. En même temps, quand tu dois te trimballer ta vie et ta maison sur ton dos, tu réfléchis à 2 fois à combien de kilos tu veux porter !
Donc naturellement, tu fais le tri ;)
Je n’ai jamais été très matérialiste. Bien sûr comme beaucoup j'ai eu mes périodes chaussures et sacs à main, et encore... Quand on fait un métier de représentation, on se crée des besoins: besoin d'avoir une garde robe variée, besoin de toujours avoir une belle palette de maquillage, de bijoux, de parfums, de chaussures, de sacs etc... Ca rend certains heureux, je ne les juge pas. Moi, ça m'étouffait littéralement.
Et je ne me suis jamais sentie aussi bien que depuis que je me suis séparée des seules affaires qu’il me reste !
Je ne m’encombre plus de ce dont je n’ai, pas le besoin vital. Faire le vide dans son placard, dans ses affaires, c’est un peu comme faire plus de place dans sa tête. Pour y mettre des choses tellement plus cools qu’un sac à main :) Des paysages, des rencontres, des lectures, des instants uniques, des projets etc. Teeeeellement de choses !!!

.Mon rapport à l’argent lui-même a considérablement évolué depuis que je suis partie. Non, depuis que j’ai pris la décision de partir en réalité. Mes amies à l’époque diront que j’étais une grosse radine parce que je ne voulais pas sortir en bar/boîte tout le temps car j’avais besoin d’économiser.
Alors ce n’est pas une question de ne pas vouloir dépenser de l’argent. La question est de mettre mon argent là où j’ai décidé qu’il aille. Je préfère dépenser 20€ dans un petit bracelet dont les fonds tombent directement dans les caisses d’une asso qui nettoie les océans. Je préfère mettre mon argent dans des billets d’avion. Je préfère mettre mon argent dans une cagnotte pour aider à lutter contre la famine au Kasai. Je préfère même dépenser 35€ dans les nouvelles baskets à la mode de mon neveu, uniquement parce que son sourire et son bonheur pour moi vallent de l’or, et même si ça n’est pas raccord avec mes valeurs. Mon argent va désormais dans les choses qui sont essentielles à mes yeux.
J’entends déjà certains clamer « Ouais tu t’es transformée en Mère Teresa quoi ! ». Hé bien je préfère être Mère Theresa que Kim Kardachiante qu’est-ce que vous voulez que je vous dise :p
Finalement, c'est vrai, moins on a d’argent, mieux on le réparti. :)
. Je ne mange plus de viande, ni de poissons. Pas dans une démarche d'être "Vegan", pas du tout. Je ne rentre pas trop dans les détails car c'est un sujet à débat. Ca me pose juste un problème de manger de la viande. Et je ne suis pas extrême sur le sujet. Ce n'est pas parce que ma mère aura mis un pauvre bouillon de poulet dans son plat que je ne vais pas le manger ! Je n'ai jamais été amatrice de poisson, puis quand je vois l'état de nos océans, honnêtement ça ne me dérange pas. de ne pas en manger. Et ça ne me manque absolument pas. :)

Puis j’ai eu d’autres questions. Notamment la question du Travail, intéressante. J’y consacrerai un écrit à part pour vous dire où j’en suis à ce sujet.
Quant à la fameuse Suite, je m’envole en septembre pour le MEXIQUE ! A moi le Guacamoooolll !
Et cette fois, je plante un nouveau décor à mon mode de voyage ! Fini le tourisme, je pars faire du volontariat !
Je ne veux plus voyager comme une touriste qui doit « absolument voir ça, et ça, et cet endroit in-con-tour-nable ! » Non. Finito !
Déjà parce que quasiment tous ces fameux endroits sont pris d’assaut justement par le tourisme de masse, que c’est devenu du « business », et que je refuse d’y contribuer car ce n’est pas/plus ma vision du voyage. Pour l’avoir vécu, en Nouvelle-Zélande, au Japon, en Indonésie, ou dans mes voyages antérieurs, je ne le referai plus.
Je ne veux plus être la touriste perçue comme celle qui apporte de la valeur monétaire, mais celle qui souhaite apporter de la valeur humaine (Mère Teresa oui :p). Encore une fois ça m'appartient. Je ne dis pas que voyager comme un touriste c'est mal-beurk-caca-shame on you, pas du tout. Je comprends totalement Bob qui a sué au bureau pendant 1 an pour avoir les moyens de s'offrir à lui et à sa famille le kiff d'aller passer 3 semaines dans des hôtels 4 étoiles à l'autre bout du monde. Et je ne juge pas Bob (sauf si ce crétin jette une bouteille en plastique à la mer). Chacun sa vie, chacun ses contraintes. La différence entre Bob et moi, c'est le temps. Je voyage avec un budget limité, mais sans durée limitée. Ce temps que j'ai, et que Bob n'a pas, moi je souhaite le mettre à profit pour faire de mon voyage une aventure humaine.
Alors oui, peut-être que je ne verrais pas le Machu-Pichu, mon rêve de gosse. Je dis bien peut-être car c’est un vrai rêve de gosse, et que je lutte encore intérieurement pour prendre cette décision. Mais si je ne le vois pas, je pense que ce sera pour ce qui me semblera être de « bonnes raisons ». J’y reviendrai le moment venu pour vous expliquer les doutes que j’ai à ce sujet.

Pour le reste, je ne dévoile rien pour le moment, car depuis le début, mes plans changent en l’espace de 3 minutes ! :)
En résumé, ce premier bilan est plus que positif. Je me retrouve moi en tant qu’individu à part entière. Et ça fait du bien, juste de ne plus se sentir « soi parmi les autres, confondu dans la masse ». Pour ceux qui manquent de confiance en eux, croyez-moi, ça aide ;)
A l’heure actuelle je me dis même que ma vie ça devrait être ça, une suite infinie de voyages...
Et, comme le disait ma petite licorne sur ma tasse de l’ancien bureau de mon ancienne vie : rien n’est impossible.
Merci aux courageux qui auront lu jusqu'au bout !
A très bientôt sur la route !
Pop(u)
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